"Tax season has begun"
Ca fait un moment que je parle de « tax season » et je n’ai jamais vraiment expliqué ce que c’était, alors que je devrais, car à moins d’être Américain ou d’avoir vécu aux USA, on ne peut pas vraiment deviner.
Mes hosts sont ce qu’on appelle des « tax preparers », ce qui signifie qu’ils remplissent les déclarations d’impôts pour leurs clients, car ici, c’est horriblement compliqué à faire. Ils ont leur propre compagnie, trois bureaux à Portland et des employés.
La tax season dure du 15 janvier (date à laquelle les formulaires sont émis) au 15 avril (date limite à laquelle les gens doivent renvoyer ces formulaires), soit treize semaines. Treize semaines pendant lesquelles mes hosts bossent comme des dingues, rentrent crevés à la maison et n’ont pas le temps de faire grand-chose. En plus avec la crise économique, ils sont super stressés car c’est pendant la tax season qu’ils font la majorité de leur bénéfice (et les vacances en dépendent).
Ce que ça change pour moi : je finis tous les soirs entre 19h30 et 20h, heure à laquelle mes hosts rentrent. D’habitude, ils rentrent un peu après 17h30 et je suis off à 19h, mais on mange tous ensemble et c’est plus cool. Donc là je dois m’occuper de faire manger les enfants tous les soirs + faire prendre la douche au petit (ça je ne le fais pas tous les soirs, mais la plupart du temps).
Et je travaille les samedis, jusqu’environ 15h30, parfois moins si j’ai travaillé plus dans la semaine (je ne peux pas dépasser 45h de travail dans la semaine), alors qu’hors tax season, j’ai tous mes weekends de libre. En fin de compte, je passe de 35h par semaine à 45h, et ça fait quand même pas mal. Sans compter que je ne vois pas vraiment mes hosts, donc bon, il faut ajouter un peu de solitude au travail en plus. Heureusement qu’il y a la grand-mère qui me donne un bon coup de main et qui prend le relais parfois.
Vu que ma host bosse tard le vendredi et le samedi, elle n’a donc pas le temps d’aller faire du cheval, à part un peu le dimanche, quand elle ne va pas au bureau. Donc ça veut dire que les vendredis et samedis, j’y vais toute seule avec les enfants (ou juste le grand la plupart du temps), je monte et fais faire des exercices aux chevaux.
En gros, ça fait beaucoup de choses à gérer, et je suis devenue carrément indispensable.
Pour l’instant, je trouve que je ne m’en sors pas mal. Presqu’un mois que la tax season a commencé, et ça va, je tiens le coup. J’ai vraiment hâte que ça soit terminé, et surtout d’être en vacances (le 2 mai, rhaaa, c’est loin…). Le truc vraiment chiant c’est bosser les samedis car mon weekend se retrouve très court et j’ai l’impression que je ne fais que bosser. Mais ça va, je m’attendais à pire et je pense que je peux le refaire l’année prochaine :)
Pour les dernières nouvelles… Je fais face à mon premier départ ici car Maisa est rentrée au Brésil hier matin. Elle a eu sa goodbye party dimanche soir, c’était vraiment dur. Je suis allée chez elle lundi soir, elle était dans les valises, mais c’était bien de la revoir un peu. Elle va vraiment me manquer car elle a été ma première amie ici à part Kendra qui est arrivée le même jour que moi. Mais Kendra habite assez loin, et au début je n’avais pas de voiture, alors Maisa venait tout le temps me chercher pour qu’on fasse des trucs ensemble vu qu’elle habitait à 3 minutes de chez moi. Ca fait quand même 7 mois qu’on se connaissait. Et au début, c’était un peu la galère pour moi, elle m’a vraiment redonné le moral avec son sourire. Cette fille, c’est un vrai moulin à paroles doublé d’un juke-box, et sa bonne humeur va me manquer terriblement… On a prévu de rester en contact et de se visiter mutuellement (elle est de Recife, au nord-est du Brésil, juste au bord de la mer), mais vu que j'étends, ça ne sera malheureusement pas pour tout de suite. Je croise juste très fort les doigts (et les orteils) :P
Anna, sa remplaçante ukrainienne arrive jeudi soir. J’ai donné mon numéro à la host de Maisa si jamais Anna veut m’appeler, j’espère qu’elle sera sympa.
Et le côté sympa, c’est le probable weekend sur la côte avec Anaïs dans la beach house de sa host. On en a super envie, et surtout, super besoin ! J’espère que ça va se faire…
Anaïs et moi à la goodbye party de Maisa.
Voilà pour les dernières news portlandaises… Si ça ne vous dérange pas trop, donnez-moi de vos nouvelles, laissez-moi un petit commentaire ou envoyez-moi une petite carte, je me sens légèrement isolée à l’autre bout de la planète, et je n’ai pas trop de nouvelles de vous en général… (râlage effectué :P Non mais j’ai juste l’impression que j’envoie des lettres à tour de bras, j’essaie de donner des nouvelles autant que je peux [bon, okay, je suis très mauvaise avec les mails, mais y’a toujours le blog] et j’ai pas beaucoup de retours… Celà dit je remercie celles qui m'écrivent, ça me fait vraiment plaisir).
Take care,
Marina
P.S : je n'ai pas fait de bilan ce mois-ci, mais ça a fait 7 mois le 7 février que je suis là ! Et 2 mois pour Anaïs le 8, dingue, j'ai l'impression de la connaître depuis beaucoup plus longtemps (ça me rappelle pour le Nouvel An ça faisait 3 jours qu'on se connaissait, mais ça faisait comme plusieurs semaines). Le temps passe d'une manière bizarre ici et on s'attache aux gens qui nous entourent d'une façon différente aussi...